mardi 28 janvier 2014

Une nouvelle chronique d'Éric A.

Présentation des orgues de la collégiale St Paul de Clermont l’Hérault














I – l’orgue de Tribune

Le grand-orgue de tribune de l’église de Clermont l’Hérault a été construit en 1999 par la manufacture Languedocienne de grandes orgues, sous la direction de Georges Danion et de Charles Sarelot qui réalisa l’harmonie. Pour connaître l’histoire mouvementée de cet instrument je renvoie à la brochure de monsieur Roland Galtier, technicien conseil, parue aux éditions du Bérange.

            L’orgue comporte 3 claviers manuels et 27 jeux, et s’inspire largement de la conception des orgues classiques français de la fin du XVIIIème siècle. Sa composition s’établit ainsi :

I – Positif de dos
54 notes
II – Grand-Orgue
54 notes
III – Récit
35 notes
Pédalier
30 notes
Bourdon 8
Montre 8
Cornet V
Bourdon 16
Montre 4
Bourdon-flûte 8
Hautbois 8
Flûte 8
Flûte ouverte 4
Prestant 4

Flûte 4
Nazard 2 2/3
Nazard 2 2/3

Trompette 8
Doublette 2
Doublette 2


Flûte (quarte) 2
Tierce 1 3/5


Tierce 1 3/5
Cornet V


Larigot 1 1/3
Plein-jeu VI


Cymbale III
Trompette 8


Cromorne 8
Voix humaine 8


Tremblant
Clairon 4



Tremblant



Copula positif/grand-orgue
Tirasse grand-orgue

            C’est le répertoire français qui est bien sûr privilégié mais l’audition des élèves d’Orphé a montré qu’on pouvait aller dans d’autres répertoires avec Bach notamment.
            Toutes les principales registrations de la musique française sont possibles grâce :
1-       A la présence des deux jeux de tierce, un au grand-orgue et un au positif. Le fait que le positif comporte deux quatre pieds et deux pieds permet en plus de moduler la couleur en le basant soit sur des principaux (montre et doublette) soit sur les flûtes 4 et 2. On obtient donc un dialogue intéressant entre le grand-orgue et le positif.
2-       A la présence de deux cornets différents, celui du grand-orgue jouable tant en solo qu’en renfort des anches dans le grand-jeu, et celui du récit plus soliste. Cette disposition « riche » permet en plus de ne pas accoupler le récit sur le grand-orgue, ce qui est confortable pour les organistes qui n’ont pas à « tirer » les trois claviers ensembles.
3-       Au cromorne du positif, si indispensable dans notre répertoire, jeu solo par excellence, et couleur irremplaçable dans le grand-jeu.
4-       Au hautbois du récit, précieux dans les récits et qui offre une alternative à la trompette du grand-orgue ou au cromorne du positif.
5-       Au grand-jeu (trompette 8, clairon 4, et cornet au grand-orgue, cromorne 8 au positif, cornet du récit, trompette 8 au pédalier, claviers accouplés)
6-       A la voix humaine 8, placée au grand-orgue.
7-       A un plénum nourri avec le petit plénum du positif et le grand plénum du grand-orgue, sur lequel on peut faire chanter la trompette à la pédale en « cantus firmus »
8-       Aux nombreux jeux de détails qui permettent la registration de toutes les pièces en trio, duo et autre quatuor.

L’audition de l’orgue a permis de faire résonner les compositeurs français, mais aussi d’entendre des œuvres de Jean-Sébastien Bach, preuve supplémentaire que les orgues même « typés français » offrent un large éventail du répertoire. Les nombreux jeux de détails ont permis d’envisager différentes registrations pour le même choral, laissant à l’interprète une grande liberté dans le caractère à donner à la musique. Le prélude et fugue en ré (BWV 532) sonne avec précision et clarté, le grand plénum étant soutenu par la trompette de 8 au pédalier. La solidité du chœur des fonds rend possible une partie de la littérature romantique, notamment de Felix Mendelssohn. Je me répète, tout est affaire d’écoute, d’essais pour faire sonner un orgue (dans les limites du bon goût, évidemment).



II – L’orgue de chœur Cavaillé-Coll

L’orgue de chœur de la collégiale, construit en 1856 par Aristide Cavaillé-Coll, provient de la cathédrale de Nîmes. En 1877, Vincent Cavaillé-Coll, le grand frère, procède à des modifications et à l’agrandissement de l’orgue qui passe de 8 à 12 jeux.
En 1882, suite aux travaux effectués à la cathédrale, l’orgue est mis en vente et acquis par l’abbé Jean-Edouard Saumade et remonté dans la collégiale St Paul de Clermont l’Hérault par la maison Puget, sans modification. En 1930 il échappa à un projet « grandiose » visant à reconstruire le grand-orgue en intégrant l’orgue de chœur dans ce dernier. La disette pécuniaire n’a pas que des inconvénients, et l’orgue fut préservé, seules quelques modifications légère furent apportées (mise en place de jeux prélevés sur l’orgue de tribune)
En 1988, Alain Sals procéda à la restauration de l’orgue et lui redonna sa composition de 1877.
Pour mieux connaître les détails de l’histoire de l’orgue de chœur, je renvoie à la même brochure de monsieur Roland Galtier, qui traite des 2 instruments.

I – Grand-Orgue
54 notes
II – Récit
54 notes
Pédalier
25 notes
Bourdon 16
Bourdon 8
Tirasse I
Montre 8
Gambe 8
Tirasse II
Flûte harmonique 8
Voix céleste 8 (fa 2)

Prestant 4
Basson 16

Doublette 2
Basson-hautbois 8

Trompette 8
Voix humaine 8


Trémolo.
Copula II/I
Entièrement expressif à l’exception de quelques basses et de la façade.

            Cet orgue présente les caractéristiques d’un petit instrument romantique, orgue de chœur à la base. Ces orgues sont souvent des « mal aimés » n’ayant pas toujours eu la chance d’être l’objet des attentions qu’on porte à leurs grands frères de tribune. Ils sont souvent réduits à l’état de « pompe à cantiques ». Certes chez les Cavaillé-Coll leur sort était un peu meilleur, même s’il faisait souvent l’objet de l’apprentissage des harmonistes, dont certains ont passé leur carrière à faire des orgues de chœur, n’étant pas aussi doués que certains de leurs collègues. Malgré ce, Aristide veillait, sa réputation ne souffrait pas de fournir des « sous-orgues ».
            L’orgue de la collégiale a bénéficié des soins de Vincent, très bon harmoniste (la Grand’Combe en est un exemple), et sa sonorité est toute en délicatesse. S’il ne se caractérise pas par une grande puissance (encore que la trompette soit ample et claire), l’harmonie est belle, soyeuse et contraste avec celle du grand-orgue. Les organistes ont pu entendre dans le même édifice la différence entre un hautbois classique et un hautbois romantique, un chœur de fonds de tradition XVIIIème et un autre de tradition XIXème. La composition, très bien étudiée, offre de larges possibilités et une profondeur digne d’un grand orgue avec ses deux seize pieds (fond et anche). Certes la tessiture du pédalier et l’absence de jeux indépendants le pénalisent un peu, mais on a pu entendre un très beau Mendelssohn, et l’orgue invite à l’improvisation. L’expression générale permet de nuancer les effets. Comme souvent c’est un orgue qui se livre petit à petit et demeure très attachant bien au-delà d’un simple rôle d’accompagnateur de cantiques.

            Heureux organiste qui peut, au sein de la même église, disposer de deux instruments très différents. Beaucoup aimerait avoir au moins un des deux !
Détail du buffet de l'orgue de choeur

mercredi 22 janvier 2014


Annonce

Chers amis musiciens,
A cause de graves ennuis de santé le pianiste, claveciniste et organiste anglais Martyn COLE a été contraint de se rapatrier définitivement en Angleterre. Bien tristement il a dû laisser ses instruments en France, son état de santé ne lui permettant plus de jouer.

M. COLE me mandate actuellement de mettre les 4 instruments ci-dessous en vente, à savoir :

Clavecin « William de Blaise » (Londres, circa 1960) : 3000 euros


Pianoforte « Muzio Clementi » (Londres, circa 1830, restauré 2010) : 8000 euros
      

Orgue « Viscount Prestige II »  (plus 2 pédaliers, français et anglais, banc et collection de partitions) : 10,000 euros 

Piano droit moderne Steinberg : 4000 euros

 Pour tout autre renseignement et pour prendre RV pour voir l'un ou l'ensemble des ces instruments,
veuillez me contacter au 04 67 98 74 98 (fixe) ou 06 84 82 70 99 (portable) 

Je vous serai bien reconnaissant de transmettre ce mail encore une fois à toute personne qui pourrait s'y intéresser.
Cordialement,
Christopher Campbell
Route de Malviès
34390 Olargues

lundi 20 janvier 2014

Amours, délices et orgues !                            

C’est le thème de notre week end organistique à la découverte des orgues de Perpignan (dans les Pyrénées  Orientales), les 8 et 9 février 2014.

C’est l’amour de l’orgue qui nous unit, celui de la bonne chère aussi, autour de  tables conviviales nous permettant d’apprécier la gastronomie locale, et bien sût, la découverte d’instruments nouveaux avec la rencontre d'autres passionnés d'orgue. Nous remercions les organistes  perpignanais qui prennent le temps de nous recevoir, ainsi que les paroisses qui nous accueillent.

Le programme :

Arrivée dans la matinée, soit par le train, soit en voiture (co-voiturage organisé au départ de Montpellier-est, Fabrègues et Frontignan). Regroupement vers11h00 à la gare de Perpignan (El Centro del Mon!)

St Mathieu
Dépôt des bagages à l’Appart City Perpignan centre et pique nique.

A 12h00 : RV à l’Église ST Mathieu où  Maï Saîto, organiste titulaire, nous reçoit. (orgue André et Jean Eustache  1687, Honoré et Antoine Grinda 1815, Raymond Riqué 1835, Eugène Puget 1865, Maurice Puget 1922 et 1955, Pierre-Yves Cabourdin 1994 et Laurent Plé 2007 à 2009), 34 jeux.





A 14h30 : RV à la Cathédrale St Jean-Baptiste, avec Jean-Pierre Baston , titulaire, professeur au CRR de Perpignan.

L'orgue Cavaillé-Coll de la Cathédrale St Jean-Baptiste





1857 : orgue d’Aristide Cavaillé-Coll de 58 jeux, restauration  de Renaud-Ménoret en 1993, Claude Berger 2003 entretien annuel  


Buffet de Jean de Joyeuse  1504 -1688 , Claude Moucherel  1744,Abbé Larroque 1784.













A 18h00 : RV à l’Église St Joseph  de la gare (Maurice Puget 1936, Claude Berger 1990, Gérard Bancells  2000 à 2005)

 
St Joseph






A 20h30 : repas au restaurant
"la cuisine des sentiments"

Dimanche matin : visite de la ville de Perpignan et/ou offices




St Gauderique
A 15h00 : Rv à l’Église St Gauderique  avec notre amie Marie – Claude  (orgue d’Albert Blancafort de 1997)





16h30 : Gôuter et  « envoi »                        

lundi 13 janvier 2014

Assemblée générale - Samedi 1er février 2014

un clin d'oeil à Tamino qui se reconnaîtra.....

L'assemblée générale d'OrPHé aura lieu le samedi 1er février 2014 à St Léon, rue Castan à Montpellier, à 11h30.


Elle sera suivie d'un repas partagé 

Eric A. et Gabrielle nous feront des crêpes pour la Chandeleur.

samedi 11 janvier 2014

Un nouveau professeur à OrPHé

Grande nouvelle! 

Nous accueillons un nouveau professeur d'orgue à OrPHé: Alain Cahagne, professeur de clavecin et de basse continue au CRR de Montpellier, organiste titulaire de l'orgue de l'Église St Pierre de Sète.
Alain a été professeur de certains d'entre nous, Irène l'a connu lors de stages à St Dié lorsqu'ils étaient adolescents et comme le monde est petit, ils se sont retrouvés lorsqu' Alain a été nommé au CRM de Sète, puis au CRR de Montpellier. C'est Marie-Cécile qui lui a succédé à Sète.

Il animera un atelier d'initiation au clavecin, le vendredi 28 février 2014, à l'atelier de facture de clavecins de Martine Argellies (11 rue des soldats, à Montpellier), à partir de 19h00. 

Vous pourrez l'entendre lors des "Musicales au temple de la rue Maguelone", au temple protestant, rue Maguelone à Montpellier, dont Irène est la directrice artistique, le samedi 15 février 2014, à 17h00 (entrée libre, libre participation aux frais) dans un programme de Psaumes de la Réforme, en alternance avec l'ensemble vocal "Les psalmistes de Montpellier".


Organiste et claveciniste, diplômé du C.N.S.M. de Lyon et titulaire du C.A. et du D.E. de Musique Ancienne et d’Instrument Ancien, du D.E. de formation musicale, Alain CAHAGNE enseigne actuellement au Conservatoire à Rayonnement Régional de Montpellier
Il se produit en soliste ou continuiste tant en France qu’à l’étranger dans de nombreux ensembles spécialisés ou formations vocales et instrumentales ainsi que dans le cadre de Festivals de musiques anciennes ( l’Orchestre National de Montpellier-Festival Radio-France , Centres Polyphoniques , Festival de l’Automne de Nîmes, Festival de Musiques Ancienne de Dieppe ..),activités qui l’ont amené à se produire aux côtés d’artistes tels Maxence Larrieu, Paul Eswood , Alain Zepfel , Louis Thiry…
Titulaire de l’orgue de l’Eglise Saint-Pierre de Sète il a récemment fondé l’Ensemble Langues d’O.C. (langues d’orgue et de Cordes) ayant pour but d’explorer le répertoire des œuvres concertantes pour orgue ou clavecin en formation de solistes.
Il est intervenu au CFMI de l’Université de Montpellier dans le cadre de la formation continue pour la musique ancienne, et a été membre du jury du D.E. de musique ancienne.
Il a également enregistré des sonates pour hautbois et basse-continue avec Jacques Berrini et des œuvres pour clavecin solo de Geminiani, ainsi que l’Opéra RINALDO de Handel, dans une version inédite de chambre avec l’Ensemble Hypothésis.(label Solstice), salué par la critique internationale.




Réunion du CA d'OrPHé

Le CA d'OrPHé s'est réuni ce samedi 11 janvier 2013

Dans une ambiance très fraternelle, nous avons fait le bilan du début d'activité d'OrPHé, créée en janvier dernier et discuté des projets d'avenir.
Que du positif!

Merci à tous ceux que nous croisons sur notre route, à ceux qui nous font l'amitié de nous accueillir à leur tribune ou dans leur paroisse, à ceux avec qui nous partageons à la fois notre passion pour le Roi des instruments et d' inoubliables moments conviviaux....

Atelier d'initiation au clavecin


Le vendredi 28 février, à partir de 19h00, Martine Argellies nous accueille à son atelier de facture de clavecins, 11 bis rue des soldats, 34000 Montpellier, pour parfaire notre "toucher".


www.cahagne.com





C'est Alain Cahagne, professeur de clavecin au CRR de Montpellier, spécialisé en musique ancienne et organiste titulaire de l'Église St Pierre à Sète, qui animera cet atelier.


vendredi 3 janvier 2014